L’heure est grave. Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes sont le symptôme d’une crise sociale grave. Avec le coup de poker de la dissolution de l’Assemblée Nationale, après des années de casse sociale, l’extrême droite peut prendre le pouvoir… sauf si nous ripostons massivement, dans l’unité, et immédiatement !
La montée de l’extrême droite est la conséquence directe des politiques anti-sociales menées ces dernières années par les gouvernements successifs, gouvernements qui ont méprisé les luttes sociales et validé des thèses racistes et xénophobes par la mise en place de la loi Asile et Immigration.
Nos organisations syndicales réaffirment leur opposition totale à l’extrême droite. Ces courants politiques sont et resteront toujours les ennemis des travailleuses et travailleurs et ne ; ils ne sont et seront jamais la solution aux besoins de justice sociale. Dans les villes qu’ils dirigent, les centres et associations d’action sociale sont fragilisés voir fermés.
L’extrême droite est une impasse et une imposture. Elle avance toujours masquée sur les sujets sociaux. Elle ne défend pas nos salaires : elle est contre l’augmentation du smic et contre l’indexation des salaires sur l’inflation. Elle ne défend pas les paysan·nes : elle a ainsi voté contre la loi visant à établir des prix rémunérateurs garantis en agriculture.
Elle ne défend pas non plus nos conditions de travail ni nos retraites : l’extrême droite dit désormais ne plus vouloir revenir sur la retraite à 64 ans !
Ces courants politiques ne proposent pas davantage de solutions pour lutter contre le chômage et la précarité, préférant s’attaquer aux chômeur·euses, aux précaires et à leurs droits ! Leurs propositions auront aussi pour conséquences d’aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes.
L’extrême droite cherche à diviser les travailleuses et travailleurs sous couvert de « préférence nationale ». Nous connaissons le terreau sur lequel elle progresse : difficulté à boucler les fins de mois, à se loger, à manger correctement, état désastreux des services publics…
Nous lui opposons notre vision de la société, assise sur des valeurs de justice, de solidarité et d’égalité. Nous lui opposons nos revendications communes : hausse des salaires, annulation de la réforme des retraites comme de celle de l’assurance chômage. Nous lui opposons enfin notre détermination commune, dans une mobilisation unitaire.
L’heure est grave et il y a urgence.
Nos organisations syndicales et jeunesse CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, Confédération Paysanne, FSE, Union Pirate appellent à s’opposer à l’extrême droite et à mobiliser partout, y compris par la grève dans les semaines à venir.
Elles appellent à deux manifestations :
=> jeudi 20 à 18h et jeudi 27 juin à 12h, départ Esplanade Charles de Gaulle à Rennes.