Bloquons Stérin et la « Nuit dite du Bien commun » !

Mercredi 19 novembre, Pierre-Edouard Stérin, milliardaire ne cachant pas son soutien à l’extrême droite, organise la nuit du bien commun dans la métropole rennaise. Derrière cette « soirée de levée de dons au service des associations de Bretagne se cache en réalité un projet de montée en puissance de l’extrême droite pour une prise du pouvoir par le RN aux prochaines élections.

Cet événement rentre dans le cadre du projet PERICLES, monté par P-E Stérin pour installer au pouvoir une alliance entre l’extrême droite et la droite libérale-conservatrice.

PERICLES ? Un sigle, symbole de l’extrême droite pour Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes.

Ce projet remet en cause les droits des femmes, le droit à l’avortement, l’égalité entre les femmes et les hommes, les droits des personnes LGBTQIA+, l’accueil des personnes migrantes, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la laïcité…

P-É. Stérin y investit 150 millions d’euros. C’est un ultra-libéral, exilé fiscal en Belgique qui n’a pas répondu à sa convocation devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale portant sur « l’organisation des élections en France ». Ainsi le Fonds du Bien Commun est fondé et financé par une personne milliardaire qui promeut la charité mais refuse l’impôt.

Pour Solidaires 35, les associations n’ont pas besoin de galas de charité organisées par de riches mécènes, mais au contraire de plus de justice fiscale et d’une juste répartition de l’impôt.

Pierre-Edouard Stérin et ces riches mécènes profitent sournoisement de la baisse des subventions publiques aux associations pour asseoir le projet de développement de l’extrême droite.

Ce n’est pas à Stérin et à ses mécènes de décider quelle association pourra vivre ou non. D’autant plus, qu’ils bénéficient d’un double effet gagnant : se donner une bonne image et payer moins d’impôt en défiscalisant leurs dons ! Cette soirée n’a rien d’une soirée philanthropique, il s’agit bel et bien d’une opération d’optimisation fiscale !

Les associations subissent de plein fouet la baisse des subventions publiques qui va s’accentuer avec le budget austéritaire prévu par le gouvernement Lecornu.

Ainsi, en 2025, les budgets des collectivités territoriales, qui bénéficient en partie aux associations, ont été amputés de 2,2 milliards d’euros. En 2026, le gouvernement prévoit d’augmenter la saignée en retirant 5,3 milliards aux territoires, sans compter les coupes budgétaires de ministères comme celui de la culture. La charité ne peut pas remplacer la justice fiscale et sociale.

C’est pourquoi, nous affirmons que la « Nuit dite du Bien Commun » n’est pas la bienvenue à Rennes comme ailleurs
et invitons les personnes et les associations à ne pas y participer.