Moins de guichets en gare de Rennes = Voyageurs sacrifiés

 

 

Instrumentalisant la crise du COVID 19, sacrifiant les usagers et surtout les plus vulnérables, dégradant les conditions de travail des cheminot.es, liquidant les agents « précaires » en CDD… il s’agit de ne plus ouvrir la vente humanisée qu’à partir de 09H00 en gare de Rennes et jusqu’à 19H00 seulement., à partir du 1er décembre 2021.
Ce sont 24 TGV par jour en semaine (le dimanche ouverture des guichets à midi…) pour lesquels les voyageurs n’ont pas accès à une vente humanisée.

Il ne s’agit là que des TGV. Le nombre de TER circulant sur cette plage horaire est bien plus conséquent encore. Pour les voyageurs concernés, c’est le risque de se voir soit refuser l’accès au train et rester coincé à Rennes, soit être exposé à un tarif de contrôle pouvant s’élever jusqu’à 190 euros pour un aller Rennes-Paris.

Les organisations syndicales tiennent à rappeler qu’en quelques années, la direction de la SNCF a fermé l’intégralité des boutiques SNCF présentes à Rennes, ainsi que l’intégralité des gares du territoire de Rennes métropole (Bruz, Betton, L’Hermitage…) et 8 guichets déjà supprimés en gare de Rennes. Il ne reste donc plus que 7 guichets pour une population d’environ 1/2 million de potentiels usagers en constante augmentation.
Les voyageurs le constatent, vouloir accéder à un vendeur.se peut prendre largement plus de 30 mn, ce qui occasionne de l’incompréhension, parfois de l’agressivité.

Dans le même temps, la SNCF n’a pas diminué ses tarifs ou amélioré la qualité de son service. Suppression de la bulle accueil en gare de Rennes, suppression de l’accompagnement des trains TER sur les circulations péri-urbaines et singulièrement autour de « l’étoile rennaise », privatisation du service des Objets Trouvés et du service de prise en charge des voyageurs en situation de handicap.
Les logiques de rentabilité à court terme qui déterminent ces suppressions doivent être combattues par les cheminots et les voyageurs avec leurs associations. Sinon, la direction de la SNCF continuera « son petit jeu de massacre » au détriment de tous.

Le « green washing » de la direction trouve très rapidement ses limites : rien n’est fait pour faciliter l’accès des trains aux voyageurs.
La direction SNCF qui ne refuse jamais de toucher des subventions publiques (Etat, Conseil Régional…) trahit quotidiennement sa mission de service public.

 

Communiqué de Presse intersyndicale SUD CGT CFDT UNSA   Rennes, le vendredi 8 octobre 2021