On étouffe. De l’air !
Contrôles au faciès et harcèlement policier dans les quartiers : la police étouffe les jeunes, la justice étouffe les affaires. Et viennent les lois punitives
de sécurité globale et contre le prétendu séparatisme. De moins en moins de droits pour circuler, se rassembler, manifester…
Frontières fermées aux migrant.e.s, des milliers de mort.e.s, noyé.e.s en mer, asphyxié.e.s dans des camions, tué.e.s sur les routes, dans la rue.
C’est la liberté qu’on étouffe
Les discours de haine à l’encontre des Sans Papier du ministre de l’Intérieur, les polémiques islamophobes de la ministre de l’enseignement supérieur,
des journalistes ou « experts » fachos se relayant sur les plateaux télés pour affirmer que Trappes ce n’est plus la France à cause des Musulman.e.s :
on étouffe.
L’extrême droite légitimée par les discours ambiants, des milices identitaires qui ne cessent leurs
exactions à l’encontre des migrant.e.s, on étouffe !
Des milices d’État vandalisent les campements de réfugié.e.s, les photographes journalistes ont l’interdiction de témoigner : on crève les yeux de la
presse et on étouffe la voix de migrant.e.s pour ne pas faire entendre les appels à l’aide, le bruits des noyades, des violences subies et les cris de
colère.
C’est la solidarité qui étouffe.
L’Union Européenne lutte contre la propagation du virus mais bloque les migrant.e.s dans des campements insalubres en Grèce. Le gouvernement
enferme des sans-papiers dans les centres de rétention, précarise les foyers de travailleurs.euses immigré.e.s, laisse les migrant.e.s à la rue, les
jeunes isolé.e.s sans protection, les sans-papiers sans accès aux droits.
Cette politique anti-migratoire, mâtinée d’islamophobie, de nationalisme et d’autoritarisme voudrait casser toute solidarité envers les personnes
migrantes, les sans-papiers.
Les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) pleuvent, la plupart du temps accompagnées d’Interdiction de Retour sur le Territoire Français
(IRTF).
La stratégie est d’invisibiliser tout en se servant de leur force de travail essentielle.
Mais, depuis mai 2020, le mouvement des sans-papiers et la Marche des Solidarités s’opposent avec détermination et courage à cette politique.
Partie prenante du mouvement social d’opposition à la politique du gouvernement, elles et ils ont ouvert la voie en brisant l’interdiction de manifester
le 20 mai 2020 et en construisant un mouvement qui a investi la rue et les routes de France avec les Acte 1, 2, 3 et 4.
C’est l’égalité qu’on étouffe.
C’est l’avenir qui étouffe.
De l’air !
Le 20 mars on manifeste pour :
• La liberté de circulation et d’installation. La régularisation des sans-papiers.
• La protection automatique, dès leur arrivée, des jeunes étranger-ère-s isolé-e-s
• La fermeture des centres de rétention.
• L’égalité des droits pour touTes dans tous les domaines (travail, logement, santé, éducation…).
• Le droit de vote des étrangerEs.
• La fin des contrôles au faciès et des violences policières.
• Vérité et Justice pour les familles de victimes. Abrogation de la loi sécurité globale.
• L’abrogation de la loi séparatisme.
• La fin des discours stigmatisants.
A Rennes comme ailleurs les personnes sans-papiers vivent dans la peur de la police et du contrôle au faciès.
Les violences policières et le racisme d’État trouvent leurs victimes aussi parmi les personnes exilées, les sans-papiers…
C’est une véritable chasse aux migranTEs qui s’opère
Par une multiplication des obligations de quitter le territoire et assignations à résidence (en vue de mieux les expulser par charters à tout moment).
Par un fichage des mineurs non accompagnés en vue de les exclure de toute protection à l’enfance.
Par une restriction du droit aux soins par la réforme de l’Aide Médicale d’État.
Par la dématérialisation des rendez-vous en préfecture pour rendre l’accès encore plus difficile
Par la création d’une salle d’audience en visioconférence au Centre de Rétention : une annexe de la justice sans garantie de présence d’avocats et
d’interprètes, un examen des recours au rabais.
Par des conditions de vie inhumaines au CRA de St-Jacques-de-la-Lande ( une police aux frontières violente, aucun geste barrière possible. )
Le 115 (logement d’urgence) saturé et une préfecture qui ne répond pas à son devoir d’asile. Dans les jours prochains , des dizaines de personnes
vont se retrouver à la rue ! Nous exigeons l’ouverture d’un centre d’hébergement ouvert 365j/365, 24h/24, sans aucune condition.
La violence et le racisme d’Etat font ainsi des ravages dans les quartiers, dans les manifestations, au
CRA, contre les migranTEs.
Les forces de l’ordre sont là pour surveiller, punir, et réprimer les classes populaires et les personnes racisées, migrantes ou non.
Nous sommes face à un système qui favorise la montée du racisme, de l’islamophobie, des idées les plus nauséabondes, qui nie les droits humains
les plus élémentaires.
L’ inter-organisations de soutien aux personnes exilées appelle à manifester :
A l’appel de : Awa Gueye et le Collectif Vérité et Justice pour Babacar Gueye – Attac Rennes – NPA Rennes – MIDAF – UL-CNT35 – JC35 – UCL
Rennes – Cimade 35 – ACE – Ensemble 35 – GT Migrants FI Rennes – LDH Rennes – ICEM35-Pédagogie Freinet – FSU 35 – DAL 35 – PCF Rennes
– Utopia56 rennes – UTUD – Solidaires 35 – GL 14/10
Nous sommes aussi signataires de l’appel national : https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/150321/20-mars-contre-limpunite-policiere-et-le-racisme-de-lair