Les usagers du Rail en première ligne !

Le mercredi 16 octobre 2013, le conseil des ministres examine le projet de loi qui achève de casser la SNCF…

Usagers et Cheminots dans le même train libéral !

Toujours plus de dette

Pour faire accepter la création de RFF, les gouvernements et ministres de l’époque, Pons puis Gayssot, avaient mis en avant la reprise d’une partie de la dette SNCF par RFF.
La réalité est toute autre : la dette RFF+SNCF de 32 milliards est passée à 36 ; la SNCF rembourse moins d’intérêts aux banques mais paie, bien plus, des péages à RFF. Depuis 1997, le montant des péages représente 1,5 fois le montant de la dette reprise par RFF !

En 1997, le gouvernement décidait de couper en 2 le système ferroviaire par la création de RFF (Réseau Ferré de France) chargé notamment des voies ferrées et de leur entretien. SUD-Rail a combattu et dénoncé ce choix, soutenu par tous les gouvernements et ministres des transports et dicté par la doctrine libérale vantant les mérites de la concurrence.

 15 ans plus tard, le constat est là ! La concurrence au fret a fait chuter le trafic ferroviaire et multiplié les camions sur les routes. Le service public ferroviaire s’est détérioré au fil des années (trains en retard, supprimés, etc.). Le dramatique accident de Brétigny rappelle les dangers provoqués par la dégradation de l’état des infrastructures ferroviaires, notamment du réseau mal entretenu par RFF, et par la désorganisation du système ferroviaire.

Nous exigeons un service public de qualité,
ils nous répondent concurrence !

La commission européenne veut imposer par tous les moyens une libéralisation totale des chemins de fer en Europe sans tenir compte des ravages de sa politique libérale expérimentée sur le Fret (trafic quasiment divisé par 2 ; dette de plus de 3 milliards d’euros) ! Il aura fallu à la commission européenne « 4 paquets ferroviaires » pour supprimer des milliers d’emplois, désertifier des territoires, tuer le fret et reporter des marchandises sur les poids lourds alors même que des collectivités et des entreprises continuaient à demander le transport par rail ! A ce stade on ne parle plus d’environnement et d’intérêt général.
 La politique de casse du FRET initiée par l’Europe et les dirigeants de la SNCF a détruit l’emploi et le transport de marchandises par le rail, dégradé davantage l’environnement. Elle prouve que l’objectif de concurrence, vendu comme une nécessité, n’a pas permis le redressement du FRET bien au contraire, il l’a détruit !

 Poursuivre cette même politique pour le transport de voyageurs, conduira inévitablement à une diminution des services et à une augmentation du coût des transports !

Organisations Syndicales et Associations d’usagers alertent !

La situation n’a cessé de se dégrader depuis la création de RFF et l’éclatement interne de la SNCF en « Activités » de plus en plus autonomes. Les dizaines de milliers d’emplois supprimés et les priorités financières instituées en dogme ne permettent plus d’assurer un service normal et rendent le moindre incident quasiment irrattrapable … jusqu’au drame !

L’éclatement de la SNCF en des entités de plus en plus autonomes, les Conseils régionaux qui occultent l’intérêt public, conduisent à des suppressions de dessertes, des fermetures de gares, la suppression des contrôleurs/ses dans les trains, du personnel commercial dans les gares, …
 Organisations syndicales et associations d’usagers alertent sur cette situation depuis bien longtemps ; il est regrettable qu’elles n’aient pas été entendues. La recherche effrénée de productivité, le manque d’investissements pour la maintenance du réseau Ferroviaire ne doivent pas remettre en cause la sécurité du réseau et nos missions de service public.

La SNCF intégrée c’est l’intérêt des usagers et pas seulement, c’est l’intérêt général !

La création de RFF a généré des dépenses inutiles, notamment en doublant les postes sur les fonctions communes à SNCF et RFF, cela représente 1,5 milliard d’euros par an (sommes qui auraient pu être utilisées à l’entretien du réseau par exemple) !

 La future loi prévoit 3 établissements publics au lieu de 2, ce qui préfigure aussi d’une future privatisation des parties les plus rentables du système ferroviaire, comme lors de la privatisation des autoroutes ! Est-ce la définition d’une réunification ?

Ensemble cheminot-es et usagers, nous devons porter
le choix d’une entreprise « Une et Indivisible »
capable de répondre aux exigences de sécurité,
de service public et d’aménagement du territoire.