Le centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes, établissement psychiatrique public, est au bord de l’implosion. Fin janvier des patients ont été accueillis et hospitalisés sur des matelas posés à même le sol suscitant l’indignation de l’ensemble des personnels. Il n’est plus possible de garantir la sécurité sanitaire des prises en charge et la situation fait courir des risques considérables en terme de sécurité des soins selon les mots du directeur dans un courrier envoyé à l’ARS.
En la circonstance, le directeur ouvre très grand le parapluie pour se protéger alors qu’il responsable en grande partie de cette situation catastrophique : il a fermé une unité d’hospitalisation, refusé de prendre en compte le droit d’alerte du CHSCT dans un service détruit depuis par un incendie. L’ARS alertée depuis plusieurs mois reste muette et se refuse à apporter des solutions.
Hier, 100 salariés réunis en assemblée générale à l’appel de SUD et de la CGT ont décidé de l’envoi d’un préavis de grève reconductible à partir du 7 février. Les syndicats ont prévenu la préfecture et l’ARS qu’à partir de cette date, les salariés bloqueraient les entrées des patients si la capacité d’accueil normale de l’établissement était dépassée. A charge à la préfecture et à l’ARS de trouver des possibilités d’accueil des patients qui ne pourront être admis au CHGR.
Une tente, point de ralliement des salariés et de tous les soutiens au mouvement va être montée à l’accueil.
Les revendications sont : la restitution des 40 lits qui sont prévus dans la capacité d’accueil de l’établissement et l’ouverture de 20 lits pour permettre enfin d’accueillir tous les patients en demande de soins . Ceci bien évidemment avec les moyens en personnel et sans aucune contrepartie sur les carrières ou l’organisation du temps de travail des salariés