Plus de 3 millions de manifestants dans toute la France, salariés du privé et
du public, chômeurs, jeunes, retraités, ont exprimé leur colère et leur rejet
d’un projet de loi injuste, inefficace, aggravant encore les inégalités. La
journée de grèves et de manifestations organisée par l’intersyndicale a été
un succès considérable avec de fortes grèves dans de nombreux secteurs.
Elle montre que ce projet de loi est fondamentalement refusé par la population.
Ce gouvernement, dont le seul souci est de complaire au patronat et
aux plus riches, refuse d’envisager une nouvelle répartition de la richesse
produite qui permettrait, sans problème, de financer nos retraites. Il n’a
aucune légitimité pour conduire une réforme qui engage l’avenir des générations
futures.
Pourtant et malgré le fait que journée d’action après journée d’action, la
mobilisation devient de plus en plus importante, le gouvernement ne renonce
pas. Après le refus de toute négociation, nous avons droit maintenant à
une parodie de débat parlementaire, le président de la République voulant
faire adopter par l’Assemblée nationale son texte à la va-vite dans les jours
qui suivent. Son choix est clair : le passage en force.
Un bras de fer est donc engagé. Face à la détermination du gouvernement
nous devons faire preuve d’une détermination plus grande encore. Pour
l’Union syndicale Solidaires, l’enjeu est aujourd’hui de forcer le gouvernement
à céder. Il faut donc s’en donner les moyens. Les salariés doivent discuter
et organiser la reconduction de la grève partout où cela est possible et
il est de la responsabilité de l’intersyndicale de décider d’une suite à la hauteur des enjeux au 7 septembre, suite qui devrait avoir lieu dans les jours qui viennent. Ce gouvernement ne cédera que contraint et forcé.