« Les syndicats SUD santé sociaux et CGT du Centre Hospitalier Guillaume Régnier s’inquiètent des informations contradictoires véhiculées par la direction via l’encadrement depuis vendredi 13 mars. Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail n’a été réuni que le 13 mars, et ne le sera pas avant le 20, alors qu’une cellule de crise se tient tous les jours, avec les chefs de pôle et les cadres supérieurs.
Les informations qui y sont échangées ne nous parviennent que partiellement et sont contradictoires.
Concernant les masques chirurgicaux, le 14 mars, le port systématique était bien recommandé par l’Agence Régionale de Santé pour les salariés des hôpitaux. Le 17, changement de préconisation : « les masques sont portés uniquement lors de prise en charge de cas possibles ou confirmés ».
Uniquement parce que le manque de masques chirurgicaux en France est criant.
Pire, d’après le CHGR, un masque pourrait être porté 8 heures consécutives…. 4 heures est pourtant le grand maximum (recommandation Société Française d’Hygiène Hospitalière).
Le stade 3 n’implique, en France, pas de test systématique du COVID 19 sauf pour les cas graves.
Quand les symptômes apparaissent, il est trop tard, la personne a pu contaminer tout son entourage. Ça résume parfaitement l’inconséquence des mesures prises qui risquent bien de ne pas être efficaces. Si un salarié est en contact avec quelqu’un qui potentiellement est contaminé il peut venir travailler … et contaminer son entourage professionnel et personnel.
La direction doit assurer la sécurité physique et mentale des salariés (article 4121-1 du code du travail). Ce n’est pas le cas.
Nous demandons que la direction du CHGR :
autorise et préconise le port de masques chirurgicaux systématique par les salariés
demande avec l’ARS qu’il en soit produit suffisamment pour les mois à venir
mette suffisamment de Solution Hydro-Alcoolique à disposition du personnel
assure une bonne communication à l’ensemble du personnel
réintègre des infirmières de nuit à l’Ehpad et à la maison d’accueil spécialisée, pour ne pas emboliser le 15 en cas de problème somatique
Cette mise en danger volontaire (comment peut-on l’appeler autrement ?) de la santé des agents est le résultat de l’inconséquence des mesures gouvernementales. Pour rappel, le budget de la SS prévoyait à l’automne dernier 4,2 milliards d’euros d’économie dont 600 000 000 € de réduction d’achat de matériel… »