Solidaires 35 à déclaré à la préfecture une manifestation à l’occasion de la traditionnelle fête des travailleurs du 1er mai, dans le centre de Rennes, au départ de la place de la République à 11h du matin, avec le même parcours que l’an passé, vers les quais, puisque depuis 2016 le centre dit « historique » nous est interdit pour cause de trouble à l’ordre marchand établi.
Il n’y aura donc pas cette année d’unité syndicale, nous le déplorons fortement car ce n’est que dans l’unité de tous et toutes les travailleur-euse-s, précaires, chomeur-euse-s, retraité-e-s, … que nous arriverons à défendre nos intérêts face à ce pouvoir néo-libéral et autoritaire. La liberté à nous faire entendre haut et fort mérite mieux qu’une fuite en ZUP sud.
Non nous n’irons pas cette fois ci manifester dans les quartiers populaires, la jonction avec les quartiers populaires ne se décrète pas, elle doit se construire pour le long terme. Mais nous manifesterons plutôt avec ceux qui y vivent et souhaitent crier, dans le centre bourgeois de la ville de Rennes, leur soif de justice sociale et écologique, quelle que soit la couleur de leur vêtements.
La préfecture nous répondra sûrement que cela est trop risqué, nous demandera de renoncer. Elle nous demandera de faire preuve de « responsabilité » alors qu’elle-même fait appel à la BAC en opération de maintien de l’ordre avec la violence illégitime que l’on sait. Cette inversion orwellienne des rôles ne dupe personne.
En cette époque dangereuse où la police tire à feu nourri, aveugle et aveuglant au LBD sur le peuple, où il est risqué de manifester voire même de simplement passer à coté d’une troupe de gilets jaunes. Notre seule garantie est de participer pacifiquement à une manifestation déclarée pour laquelle il est de la responsabilité légalement constituée pour l’état d’en garantir la sécurité.
Faut il encore rappeler l’histoire, de Chicago à Fourmies, où la police tira sur le peuple au nom de l’ordre dit «public ». Ce jour en est l’anniversaire à la mémoire des hommes et femmes mort-e-s pour le droit à une vie descente et leur dignité, c’est simplement ce que demandent aujourd’hui les gens qui descendent dans la rue en enfilant un gilet fluo.
La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas !
Fin du monde, fin du mois, même combat !