Un mois après la rentrée des classes, il est temps de faire le bilan de l’application de la réforme des rythmes scolaires sur le terrain.
Des ateliers périscolaires pour tous ?
A Rennes, où la réforme des rythmes a été mise en place dès septembre 2013, sans concertation avec les enseignants, aucun atelier périscolaire n’a été mis en place pour le moment. Dans le même temps la mairie a fait savoir que les ateliers du midi et du soir ne seront réservés qu’aux enfants fréquentant la cantine et l’étude, les autres devant rentrer chez eux. C’est une manière détournée de ne pas assurer la gratuité des activités. On est loin des engagements ministériels du début de l’année.
Réforme des rythmes de l’enfant ?
En maternelle, les enseignant-es constatent , effarés , que les élèves sont de plus en plus fatigués en fin de semaine.
La mise en place d’après-midi raccourcies en maternelle amène au morcellement du temps de l’enfant : à 12H00, c’est le repas, à 14H00 c’est la classe, à 15H00 c’est les activités périscolaires, à 16H30 c’est l’heure d’aller en garderie ou de rentrer chez soi. Les élèves de maternelle ont des emplois du temps de collégiens !
Dans plusieurs villes, on réveille les enfants de petite section car l’heure de la fin de journée approche. Où est le respect du rythme de l’enfant ?
Sud Education le répète : ce n’est pas la réforme des rythmes de l’enfant qui a été mise en place. Le décret Peillon a pour but de municipaliser les écoles. Il a pour conséquence d’aggraver les inégalités existantes entre les communes. Et c’est le cheval de Troie pour la mise à mort du caractère national du système éducatif.
Le décret Peillon doit être abrogé ! Une véritable réflexion doit être entamée sur la question des rythmes à l’école.