Lors des manifestations des 31 mars et 9 avril:
- près de 1000 grenades lacrymogènes lancées contre tous les manifestants et même les passants, sans distinction, pour protéger la « zone verte » du centre ville de toute intrusion de manifestants,
- usage immodéré de tirs de flash ball, souvent en-dehors de règles d’utilisation, de grenades assourdissantes,
- des interpellations souvent sans rapport avec un quelconque délit. Le tiers des interpellations en France le 9 avril ont eu lieu à Rennes,
- des motifs d’inculpations stéréotypés qui ne prennent même pas la peine de la crédibilité ou font penser à des motifs que ne renierait pas un état totalitaire : « participation à attroupement armé » !
- des informations fausses données à la presse. Par exemple : « un manifestant de 61 ans interpellé avec des billes d’acier dans la poche » (site OF du 31 mars),
- des gardes à vue prolongées jusqu’à 48 heures sans rapport avec les nécessités de l’enquête,
- des tabassages en règle de manifestants qui ont eu le tort de se trouver sur le chemin des forces de l’ordre,
- le déni insupportable de la préfecture sur le nombre de manifestants blessés,
- un discours manipulatoire de cette même préfecture, totalement déconnecté de la réalité, destiné à faire peur aux habitants de Rennes mais surtout destiné à nier la réalité et les causes du mouvement social et l’exaspération des manifestants.
Solidaires 35 appelle les autorités de l’état et la majorité politique à prendre la seule décision capable de ramener le calme : l’abandon définitif et sans délai de la loi « El Khomri ».
Solidaires 35 appelle également à un large rassemblement de soutien aux manifestants qui seront jugés le 22 avril.